Bilan de mi-mandat : Des milliards d’ouguiyas investis dans le social

jeu, 29/07/2021 - 21:30

La revalorisation, à 100% de la pension de la retraite principale, était l’une des annonces phares faites par le président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, lors de la commémoration du 60ème anniversaire de l’indépendance nationale, le 28 novembre 2020. Cette décision présidentielle était accompagnée par une batterie d’autres mesures sociales concernant les travailleurs des secteurs de l’éducation, les citoyens vivant avec un handicap et les populations à faibles revenus.

 

Concernant la retraite, il s’agissait de : « Premièrement : augmenter la pension de base de cent pour cent pour tous les retraités », « deuxièmement : doubler la pension des veuves des retraités et leurs prestations d’assurance maladie » et, « troisièmement : le paiement mensuel des pensions de retraite. »

La mise en œuvre de ces mesures sociales d’importance, à partir de janvier 2021, avait été explicitée, peu après, à l’Agence mauritanienne d’information (AMI) par M. Aderrahmane Ould Sidi Abdella, Conseiller Technique chargé de la Fonction Publique au ministère de la Fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration.

Cette revalorisation réclamée de longue date par les travailleurs et les syndicats, portait sur la retraite principale (ou de base), c’est-à-dire le perçu actuel duquel il faut retirer les augmentations et les allocations familiales. L’augmentation a bénéficié à tous les retraités (fonctionnaires et agents) régis par le statut général de la Fonction publique ainsi qu’aux éléments des forces et de sécurité. Pour les personnels sous la coupe des conventions collectives du travail, la question d’une revalorisation de la pension de retraite devrait être soumise à des négociations entre partenaires sociaux. Il ne s’agit nullement d’une quelconque ségrégation entre travailleurs mais d’un principe du droit traitant de cadres professionnels différents. Aux dernières nouvelles, les travailleurs du secteur privé sont en voie d’être alignés sur les faveurs dont ont bénéficié leurs collègues de la Fonction publique.

Au ministère de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration, les services concernés ont donc travaillé sur les textes pour répondre à la volonté des plus hautes autorités de l’Etat allant dans le sens de l’amélioration du régime des retraites qui avait vraiment besoin d’être réactualisé en fonction des législations social et du travail. C’est d’autant plus vrai que la loi n°61-016 du 20 janvier 1961 fixant le régime des pensions civiles de la caisse des retraites est restée le socle régissant le régime des pensions, avec de légères retouches, comme celles apportées par Ordonnance no 28 du 31 décembre 1978 modifiant certaines dispositions de cette loi. Il s’agissait, à l’époque, de la limite d’âge des fonctionnaires civils pour la mise à la retraite, qui ne pouvait être supérieure à cinquante-cinq ans et sur les modalités d’admission à la retraite, ou encore la loi 93-009 du 18 janvier 1993 portant Statut Général des Fonctionnaires et Agents Contractuels de l’Etat, modifiée en juillet 2020, pour ne plus considérée que l’âge et non les années passées dans l’exercice.

Les mesures sociales annoncées en 2020 ont aussi portées, dans le domaine de l’éducation, sur la généralisation de l’indemnité de craie pour inclure tous les directeurs d’écoles primaires et secondaires et l’octroyer sur une période de douze mois au lieu de neuf mois précédemment, l’augmentation de la prime d’éloignement et de l’indemnité d’encadrement des inspecteurs de l’enseignement de base, secondaire et technique d’un montant de 10 000 ouguiyas anciennes. Dans le secteur de la santé, ces mesures ont pris la forme de l’augmentation des salaires des agents de santé de 30% et la généralisation de la prime de risque à tous les personnels de santé.

Pour les personnes souffrant d’handicaps ou à revenus faibles, le président de la République avait annoncé l’augmentation de 50% de la prise en charge des patients insuffisants rénaux et des personnes vivant avec handicap et l’octroi à leur profit de transferts mensuels en espèces de 15 000 ouguiyas anciennes, l’assurance maladie pour les personnes vivant avec handicap et le versement de transferts financiers mensuels d’un montant de 20 000 ouguiyas anciennes pour les enfants polyhandicapés.

La mise en œuvre de toutes ces mesures peut être saluée, à la veille de la commémoration de l’An II de l’accession au pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani comme la preuve par les actes que le reste des engagements pris dans le cadre du programme « Taahoudati » sera réalisé d’ici la fin du quinquennat en cours, c’est-à-dire, avant 2024, incha Allah.

 

Sid’ Mhamed Ould Mhaymed