Le pays connaît une corruption galopante et croissante, dont les manifestations les plus marquantes sont :
- L’épuisement des ressources nationales (poissons, minéraux, terres rares et autres ressources) par des siociétés et entités étrangères, au travers d’accords déloyaux, négociés et sponsorisés par des intermédiaires influents, sans contrôle rigoureux et qui engendrent des impacts environnementaux graves et néfastes.
- L’existence de contrats massifs dans les secteurs des carburants et des infrastructures (routes, barrages, établissements de santé et d’enseignement, bâtiments administratifs et organismes publics, etc.), dont l’attribution et l’exécution sont entachées d’irrégularités diverses, nuisant à la qualité des infrastructures et des services fournis et retardant la mise en œuvre des projets et investissements publics.
- La prévalence de la corruption et du favoritisme dans les services publics, conduisant au laxisme et à la propagation de substances interdites et de crimes de toutes sortes.
Face à cette situation, qui place le pays dans une situation dangereuse menaçant son avenir et ne peut perdurer sans intervention, nous appelons à l'accélération de la mise en œuvre d'un programme ambitieux de réforme et de lutte contre la corruption. Ce programme associera les efforts du gouvernement et des forces vives, notamment les partis politiques, les syndicats, les intellectuels, les imams, les intellectuels, les leaders d'opinion et les organisations de la société civile.
Ce programme doit comprendre :
- Une réforme administrative visant à bâtir une administration forte, professionnelle et apolitique, fondée sur la compétence et l'intégrité comme critères d'accès aux postes, libérée de toute logique de favoritisme et de népotisme ;
- L'amélioration de la situation financière et du moral des agents afin qu'ils puissent s'acquitter de leurs fonctions et fournir les services qui leur sont confiés dans des conditions appropriées, sans recours à des pratiques illégitimes ;
- La reconstruction des organes de contrôle sur la base de la compétence, de l'intégrité, de la neutralité et de l'impartialité, en les protégeant de tout soupçon et en les obligeant à rendre compte de leurs rapports et décisions, afin qu'ils puissent résister au contrôle judiciaire. Il est inacceptable qu'un organe de contrôle émette des accusations spéculatives, dénuées de preuves. Il s'agit de préserver la confiance dans le travail des organes de contrôle et de protéger l'honneur des fonctionnaires et des citoyens qui interviennent dans les services publics.
- Réformer le système judiciaire et lui garantir toutes les conditions d'indépendance, afin qu'il soit une autorité irréprochable dans ses décisions.
- Mettre en place un système strict de protection du patrimoine national et des ressources matérielles et financières du pays, notamment celles liées aux accords d'extraction et d'exploitation des richesses nationales, aux contrats de fourniture et de construction, et à la gestion des services publics.
- Mettre en place une politique d'emploi favorisant l'embauche de diplômés, d'artisans et d'ouvriers afin de lutter contre le chômage des jeunes.
- Forts de nos responsabilités historiques et de notre volonté de sauver notre pays des dangers de l'effondrement et du chaos, nous appelons le pouvoir à lutter fermement et sérieusement contre la corruption et à mobiliser toutes ses forces vives dans cette lutte, qui doit se dérouler dans une atmosphère de transparence et d'honnêteté, sans équivoque, en évitant les mesures sélectives et les réactions irréfléchies.
- Unionistes nassériens, 25 octobre 2025

