Ceux qui considèrent la politique comme un "jeu" dépourvu de raisons se trompent lourdement. Tous les choix, à tous les niveaux, répondent généralement à des impératifs du moment. La cooptation de l'ancien Premier ministre Mohamed Ould Bilal à la tête du parti au pouvoir répond parfaitement à cette logique que le président Ghazouani tient de sa formation militaire qui en a fait un fin stratège à la Sun Tzu et à sa politique du soft power s'opposant, en tous points, à celle du "ça passe ou ça casse" de son prédécesseur.
Le retour gagnant de Ould Bilal ne surprend que ceux qui ont fait preuve d'incrédulité, quand ils ont vu en son départ de la Primature une sorte de "disgrâce", alors qu'il s'agissait, tout simplement, d'une "pause" politique pour trouver à l'homme une nouvelle mission à la hauteur de ses compétences, de son entregent et de son sens du devoir envers le pays et un pouvoir dont il est devenu l'un des piliers.
Homme de consensus dont le choix pour présider aux destinées du parti au pouvoir fait l'humanité au sein de la classe politique et de la majorité des Mauritaniens soutenant le président Ghazouani, Mohamed Bilal Messaoud se repositionne pour jouer un rôle politique crucial, au cours du second mandat, après avoir été la cheville ouvrière des succès économiques et sociaux du quinquennat 2019-2024.
Sneiba Mohamed
