Droits de l’homme : la mauvaise lecture de Tawassoul

sam, 16/04/2022 - 14:17

Le Département d’État américain vient de publier SON rapport annuel sur la « situation générale des droits de l’homme pour l’année 2021 », et, comme toujours, c’est l’occasion pour certains de « régler » leurs comptes avec leur gouvernement ou encore, pour aller plus loin dans cet exercice de politique politicienne, avec leur pays !

Ils oublient, comme le parti « Tawassoul », en utilisant de ce rapport que ce qui arrange son opposition au pouvoir, que le rapport du département d’Etat américain est loin d’être une référence pour tous, parce qu’il ne parle pas, par exemple, de la situation en Palestine occupée, n’osant pas s’attaquer frontalement à son précieux allié Israélien. Contre la Chine, dont les exactions contre les populations musulmanes, le rapport exprime aussi une position timide ménageant ce  géant sur le plan économique, talonnant de près les USA, et militaire dont la puissance fait déjà peur.

Concernant la Mauritanie, le Rapport du Département d’Etat reconnait bien des améliorations notables que « Tawassoul » édulcore ne retenant que ce qui sert son agenda politique caché.

Certes, la Mauritanie a encore du chemin à parcourir sur la question des droits de l’homme, comme d’ailleurs la plupart des pays, y compris dans le monde occidental pris, à tort ou à raison, pour « référence », mais les lois et textes qu’elle a promulgués, notamment depuis 2019, la place en tête du peloton des bons élèves dans la sous-région, n’en déplaise à Tawassoul !

La Mauritanie a ratifié les principaux traités relatifs aux droits humains, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (UNCAT), son Protocole facultatif (OPCAT), la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) ou encore la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (CDP). La Mauritanie est également partie à la Convention relative au statut des réfugiés.

La garantie de ces droits pour tous les citoyens, sans distinction de leurs appartenances sociales ou de leur couleur de peau, apparait souvent au centre des préoccupations du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, tel qu’en témoigne ces discours (Commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance, Discours de Ouadane, sortie d’une nouvelle promotion de l’ENAJM). Elle se traduit également dans les mesures prises pour que les programmes à caractère social (Taazour, Assurance maladie) soient tournés vers l’effectivité de ces droits pour une large frange de la population qui les ignore même. On ne demande pas mieux que cela et Tawassoul qui s’échine à ne montrer que la moitié vide du verre prêche dans le désert politique dans lequel vit ce parti depuis la débâcle des élections de 2019.

Sneiba Mohamed