L’Algérie en vedette à la 17ème édition du Festival Assalamalekum

ven, 14/06/2024 - 01:32

Le festival Assalamalekum dans sa 17ème édition a débuté à Nouakchott le 11 juin 2024. Il se poursuivra jusqu’au 21 juin avec un méga concert à Maghama. Durant ces trois premiers jours du festival qui met à l’honneur l’Algérie, le public nouakchottois a déjà eu droit à des prestations de qualité, beaucoup d’ateliers et un grand concert au Stade Olympique.

Le Top de la 17ème édition du festival Assamalekum, qui s’impose aujourd’hui comme une référence des musiques urbaines et du Hip-Hop au niveau du continent et du monde, a été donné au détour d’une conférence de presse. Celle-ci a été animée le 9 juin 2024 dans les jardins de la Commune de Tevragh-Zeina par son président et initiateur, Limame Kane dit Monza. C’était en présence de l’icône du Rapp sénégalais Didier Awadi et d’un expert culturel algérien, Fared.

Le Ministère ne nous a donné « 1 ouguiya »

Au cours de la conférence de presse durant laquelle Monza, Awadi et Fared ont répond aux questions des journalistes, il a été question des partenaires qui ont contribué à l’organisation du festival Assalamalekum dans sa 17ème mouture. C’est dans ce cadre que Monza a répondu à une question relative à la contribution du Ministère de la Culture, soulignant que depuis 2010, le « Festival Assalamakum » n’a jamais bénéficié d’une subvention du département de tutelle, bien que cette subvention soit mentionnée chaque année dans son budget, selon lui.

Monza a rappelé que le festival tente depuis 2022 de jeter les ponts entre la Mauritanie et les pays de son voisinage, soulignant qu’après le Sénégal et le Maroc qui ont marqué les festivals précédents comme invités d’honneur, l’année 2024 met l’Algérie à l’honneur.

Cette programmation africaine incluse dans le festival vise selon Monza à mettre à l’ordre du jour l’actualité culturelle africaine. Il s’agit selon lui, de revenir sur quelques fondamentaux, comme cette fierté africaine qu’il faut retrouver ainsi que cette reconquête de l’estime de soi par la revivification des valeurs africaines.

Enfin, autre argument, Monza estime qu’entre la Mauritanie et l’Algérie c’est une longue histoire d’amitié et de fraternité qu’il faut consolider afin que l’Afrique puisse prendre sa place au cœur de la carte culturelle mondiale. Cela d’autant plus, selon lui, que l’Algérie est le sanctuaire de la souveraineté intellectuelle africaine, et que la culture, en dehors de toute considération, est la meilleure passerelle entre les peuples.

En programmation

Hormis la conférence de presse de lancement, le festival Assalamalekum a vibré aux rythmes du Grand Concert « 1, 2, 3…Viva Algeria » qui a transformé le Stade Olympique de Nouakchott, le 11 juin 2024, en un immense capharnaüm où se pressaient des dizaines de milliers de fans des musiques urbaines et du Hip-Hop.

Il faut dire que l’affiche était alléchante, avec sur scène DJ Moulaye, DJ Palermo et Abdou Salam d’Algérie, DJ Dhaker et Authentique de Mauritanie, Bilou XIV du Sénégal.

Le 12 juin, deux ateliers ont suivi le cocktail-concert pour la célébration de l’amitié Algérie-Mauritanie à l’hôtel Fasq de Nouakchott. Il s’agit de l’atelier « Créativ’Art » qui se prolongera jusqu’au 26 juin et l’atelier « Assalamalekum Music Lab » avec Darch Voukoulou.

Le festival a offert également des sessions de renforcement des capacités, comme le protocole festival qui a permis à certains participants de s’imprégner de la conception des festivals de A à Z, avec la poursuite de l’atelier « Assalamalekum Music Lab » avec cette fois Yan du Maroc.

Cette journée a été aussi marquée par l’alliance du sport à l’art, une longue tradition du festival qui a poursuivi ses séances de « Street Basket Rapp Attack » avec DJ Adama Fall au cours de cette édition.

Du 14 au 19 juin, le festival va donner le privilège aux résidences de création, aux conférences comme celle consacrée au « Management et développement de carrière artistique », à la projection-débat sur le film de Didier Awadi « quand on refuse, on dit non ».

Une manifestation universelle, sorte de fête de musique et de méga-concert, sera organisée à Maghama, ville d’origine de Monza, mais pas seulement, selon lui.

« Cela fait 17 ans, que la jeunesse de Maghama me demande de leur organiser un concert. Il est temps de leur donner satisfaction, d’autant qu’un adage dit « charité bien ordonnée commence par soi-même » et cela fait 17 ans que je donne plaisir aux autres ».

Cheikh Aïdara