Le Conseil national du parti El Insaf réuni ce 16 août 2024, quelques jours après la formation du nouveau gouvernement, a choisi Sid’Ahmed Ould Mohamed comme président succédant ainsi à Mohamed Maalainine Ould Eyih nommé ministre de la formation professionnelle, de l'artisanat et des métiers. Ancien ministre lors du premier quinquennat du président Ghazouani et ayant été coopté par celui-ci pour présider son directoire de campagne lors de la dernière élection présidentielle, était destiné, selon tous les observateurs, à faire partie du cercle restreint des plus proches collaborateurs du Rais : Premier ministre, Président du Parti au pouvoir, ministre chargé du cabinet du Président de la République, ministre secrétaire général de la présidence de la République.
L'arrivée à la tête du parti El Insaf est une consécration pour cet homme dont le parcours de ministre a souvent été cité comme exemplaire. Réputé être homme de rigueur, aussi bien dans le respect de la chose publique que dans l'application de la mission qui lui a été confiée par Ghazouani dans les différents ministères occupés (Hydraulique et Assainissement puis Habitat, Urbanisme et Aménagement du territoire), il a été au rendez-vous lors de la présidentielle en pilotant admirablement bien une campagne nationale qui n'a jamais été de tout repos.
Tout cela réuni explique le choix porté sur lui pour gagner un autre grand challenge : celui de maintenir le cap des réformes structurelles que le parti au pouvoir a connues depuis août 2019, voire aller au-delà en accompagnant, comme il l'a dit lui-même dans son discours d'aujourd'hui, les principaux axes du programme électoral du président Ghazouani donnant la priorité à la jeunesse, la sécurité, la formation professionnelle, la lutte contre la corruption et la poursuite des politiques sociales dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité alimentaire et de l'amélioration des services de base comme l'eau, l'électricité et les infrastructures routières.
Bras politique du gouvernement, El Insaf saura sans doute défendre ses politiques face à une opposition, certes avachie, mais qui a pris la mauvaise habitude de faire de la critique sans objet son "programme" politique lui assurant une sorte de survie.
Sneiba Mohamed
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