L'Union des Forces du Progrès a organisé le 16 août 2019 à son siège central de Nouakchott une session ordinaire de son bureau exécutif dont les travaux ont porté sur l'évaluation et l'analyse des résultats de la présidentielle du 22 juin dernier à laquelle le parti a participé en plus de la préparation du congrès et de la discussion de quelques affaires internes. Dans son intervention, le président du parti Mohamed Ould Maouloud est revenu sur la situation politique et la protection de l'acquis démocratique à travers la protection de la démocratie après l'échec des plans et manœuvres du pouvoir pour imposer le troisième mandat au profit de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ould Maouloud s'est félicité à ce propos du rôle joué par l'ensemble des forces nationales et particulièrement par l'opposition démocratique et quelques mouvements de jeunes. D'autre part, Mohamed Ould Maouloud a évoqué les conditions dans lesquelles s'est déroulée la dernière présidentielle et les justifications de la participation de son parti. Selon lui, le résultat obtenu (2,4 pour cent) est celui que le système a décidé de donner à leur parti pour des raisons évidentes puisqu'il n'est pas logiquement proportionnel ni avec l'engouement des meetings populaires imposants de la campagne et le nombre des initiatives de soutien ni avec les prévisions de tous les observateurs qui plaçaient le candidat de l'UFP parmi les plus sérieux concurrents sur la base d'indicateurs objectifs constatés au cours de la campagne électorale de la présidentielle du 22 juin 2019.
Pour rappel, l'UFP connaît depuis quelques temps des turbulences à cause de divergences entre ses principaux dirigeants. Les dernières bisbilles étaient justement relatives à la participation à la dernière présidentielle. D'un côté, il y avait le camp des partisans de la participation avec le président Mohamed Ould Maouloud et ses lieutenants dont Lo Gourmo Abdoul, Mohamed Ould Khlil et le député Khalilou Ould Dedde entre autres et de l'autre le camp de ceux qui pensent que la participation constituait un véritable suicide politique mené par le doyen Moustapha Ould Bedredine (SG du parti) et la députée Kadiata Malik Diallo, membre du Bureau exécutif