A Nouakchott, on se concerte, en prenant soin de préciser, qu'ON NE DIALOGUE PAS. En tout cas, pas encore. Messaoud a fini par céder aux pressions du pouvoir et accepté finalement de "prendre le train en marche". Et d'avoir son lot des critiques qui fusent de partout, notamment sur les réseaux sociaux, pour dénoncer l'action d'un gouvernement "renouvelé" mais toujours pas en mesure de satisfaire une demande populaire tournée vers les questions de survie dans un contexte où les prix des denrées de première nécessité atteignent des sommets jamais inégalés.
Et alors que les politiques dont certains sont là depuis les indépendances s'adonnent à leur jeu favori (un simulacre de dialogue), le député Biram Dah Abeid va, lui, à la rencontre des populations, dans plusieurs wilayas du pays (Trarza, Guidimakha, Gorgol, Nouadhibou) pour dénoncer avec les mots justes les maux chroniques de ce pays. Son parti RAG, toujours pas reconnu, essaie de combler le vide "politique" qu'une ONG comme l'Initiative pour la Résurgence d'un Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA), pionnière dans le domaine des droits de l'homme, ne peut pas combler ne voulant pas être taxée de "mélange des genres".
Mais BDA sait pertinemment que le combat ne vient que commencer. Les forces du Mal, celles qui tirent du statu quo ante leur force maléfique, ne sont pas prêtes à lutter à armes égales avec lui, en autorisant son parti, parce que, sans appui, il a prouvé ce dont il est capable en arrivant second à la présidentielle de 2014 et celle de 2019 ! Un succès qui a aussi traumatisé une opposition décadente mais dont les leaders refusent d'accepter la vérité des faits : se ranger derrière BDA devenu le chef de file incontestable de cette opposition et qui est le seul, présentement, à pouvoir imposer l'alternative au pouvoir par les urnes.