Modernisation de Nouakchott : un nouveau palier du développement urbain

jeu, 03/07/2025 - 23:28

Jeudi, Nouakchott a franchi un cap décisif dans son processus de modernisation. Sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et en présence du Premier ministre Mokhtar Ould Diay, plusieurs infrastructures majeures ont été inaugurées, tandis que des chantiers structurants ont également été lancés. L’intervention du ministre de l’Habitat, Mamadou Mamoudou Niang, a mis en avant la dimension chiffrée et ambitieuse de ce plan urbain, inscrit dans un programme à 5,1 milliards d’ouguiyas répartis sur deux ans pour renforcer la qualité de vie des 1,5 million d’habitants de la capitale  .

Mamadou Niang a décliné les grandes lignes de ce plan : 866 millions MRU sont consacrés à l’éducation, avec la construction de 11 écoles primaires et 19 collèges, ainsi que la rénovation de 190 écoles primaires et 21 établissements secondaires  . Dans le domaine de la santé, 941 millions MRU financeront la création de 14 centres de santé, la rénovation de 9 autres, et la transformation de 9 postes de soins en établissements complets  .

Les services essentiels sont également au cœur des priorités : 764 millions MRU seront investis pour étendre l'eau potable et assainir les zones urbaines, tandis que 526 millions MRU seront dédiés à l’électricité et à l’éclairage public  . Le volet infrastructure routière, le plus coûteux, mobilise 1,68 milliard MRU pour construire 68 km de routes urbaines, une rocade périphérique de 50 km et renforcer l’axe vers l’aéroport, afin de désenclaver les quartiers et fluidifier le trafic  .

Au-delà des nécessités techniques, 210 millions MRU sont alloués aux équipements sportifs (stade, piscine semi-olympique de 1 000 places et salle polyvalente de 400 places), tandis que 56 millions MRU serviront à créer des espaces verts, aménager des lacs écologiques et ériger des monuments symboliques  .

Pour garantir le succès de ce programme, le ministre a souligné la nécessité d’une supervision stricte : chantiers suivis en continu, recours prioritaire aux entreprises locales, et application de sanctions contractuelles en cas de retards ou de non‑conformité. Plusieurs visites sur site, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé, ont été menées pour évaluer la progression et la qualité des travaux  .