Le gouvernement II de l’ère Ghazouani , installé le 06/8/2020, avec aux commandes l’ingénieur Mohamed Ould Bilal, est en train de prendre ses marques comme un gouvernement de réformes, celui formé suite à la présidentielle de juin 2019, étant plutôt de « prospection », à la sortie d’une décennie 2009-2019 à problèmes.
En président avisé, Ghazouani a donné au nouveau Premier ministre - et donc à son équipe - un « mandat ferme », celui de remettre sur les rails une économie et des institutions qui ont longtemps souffert d’une gestion « qui vient d’en haut », donc équivoque, noyant la responsabilité des ministres dans celle d’un président qui avait dit un jour « qu’il contrôlait tout ». Entendez : qu’il décidait « sans études » préalables et donnait l’ordre d’exécution sans possibilité de discussion sur des projets dont la plupart se révèlent aujourd’hui être des éléphants blancs : Ribat el bahr, grande mosquée de Nouakchott, usine de production de sucre, etc. Tout le contraire de son successeur qui, tout en assumant sa responsabilité de président à travers son programme "Taahoudaty" (mes engagements) s’est choisi les hommes et femmes capables de l’appuyer efficacement dans leur mise en œuvre de ce qu’il a promis aux Mauritaniens durant son quinquennat.
Des réformes à engager donc sur le plan de l’éducation, pour un retour progressif de l’École républicaine des premières années de l’indépendance, de l’emploi des jeunes, de la santé, de la mise à niveau des infrastructures de base, des secteurs qui portent l’économie du pays (mines, pêche, agriculture et élevage). Autant dire que le gouvernement que coordonne Mohamed Ould Bilal a la lourde responsabilité de réussir une relance économique qui demande autant d’efforts, sinon plus, que ce qui était nécessaire pour contenir les effets d’une pandémie de coronavirus (Covid-19) encore bien installée dans les pays qui commandent l'économie mondiale.
Sneiba Mohamed