L’arrivée tardive des pluies de l’hivernage 2019 est à l’origine d’une vive inquiétude chez les éleveurs mauritaniens, qui considèrent que l’absence de précipitations qui s’est prolongée au-delà de la mi-août aura forcément des conséquences négatives sur le bétail, l’agriculture et les hommes.
Ce point de vue est développé lundi par un haut responsable d’une association pastorale.
Ne Salem Ahmed El Hadj, Secrétaire Général du Groupement National des Associations de Coopératives Pastorales en Mauritanie (GNAP), déplore l’arrivée tardive des précipitations « avec dans certaines régions, une première pluie suivie de plusieurs semaines de sécheresse. Au moment de la tombée de la deuxième vague de précipitations, le tapis herbacé a déjà disparu.
Par ailleurs, nous avons des régions qui n’ont pas reçu une seule goutte de pluies depuis le début de l’hivernage de 2019, et les pays voisins tels que le Sénégal et le Mali, qui accueillent traditionnellement le cheptel mauritanien en transhumance, enregistrent un hivernage tout aussi catastrophique ».
Ainsi, le haut responsable du GNAP lance un appel au gouvernement pour la mise en place « d’un Plan National d’Urgence destiné à prendre en charge les difficultés et des éleveurs et agriculteurs en perspective des conséquences graves de la situation de l’hivernage 2019 ». Il appelle également à la solidarité des partenaires extérieurs.
Du côté de la météo, on admet « un retard des pluies » tout en jugeant « prématurée la thèse d’un hivernage déficitaire, la conclusion finale ne pouvant être tirée avant le mois d’octobre » qui marque la fin de la saison.