
L’Association des amis de la culture Fulfulbe (Tabital Pulaagu) section Mauritanie, a lancé dimanche 16 février 2025 à Nouakchott son 3ème congrès ordinaire. A l’issue de deux jours de tracaux, les congressistes venus de plusieurs régions du pays vont renouveler leurs instances dirigeantes.
La salle de spectacle « La Case » à Nouakchott a accueilli dimanche 16 février 2025 plus d’une centaine de congressistes venus de plusieurs régions du pays pour assister au 3ème congrès ordinaire de l’Association des amis de la culture Peulh (Tabital Pulaagu) section Mauritanie.
La cérémonie d’ouverture du congrès a été marquée par le discours du président de l’association, Diallo Daouda Samba, suivi de l’intervention de la présidente du Conseil régional de Nouakchott, Vatimetou Mint Abdel Maleck, puis la présentation du rapport d’activités de l’association par le Secrétaire général, Bâ Adama Moussa.
La millénaire civilisation Peulh
Dans le mot qu’il a prononcé à l’occasion, Diallo Daouda a rappelé que depuis sa création en septembre 2002, l’association Tabital Pulaagu Mauritanie s’est toujours engagé à promouvoir et préserver la langue Pulaar ou Fulfulbe, ainsi que sa culture et sa civilisation, soutenant que les Peulhs sont les « héritiers d’un patrimoine riche et millénaire » et qu’ils constituent « un peuple fier, résilient et profondément attaché à ses valeurs ».
Il a par la suite évoqué les actions que l’association a entreprises, dans le domaine culturel, mais aussi à travers des formations et des initiatives de développement communautaire. Ainsi, il a parlé des salles d’alphabétisation qui ont été ouvertes, les implantations de plusieurs sections à l’intérieur du pays et l’organisation des activités des journées culturelles, sans compter les programmes d’aides et de solidarité aux plus démunis et lors des récentes inondations dans les régions de la Vallée.
La culture du dialogue pour la paix et les défis
Diallo Daouda a aussi parlé du rôle joué par l’association sur le plan du dialogue pour la paix et la tolérance, le règlement des conflits communautaires et le rôle dans la facilitation des rapports entre la société civile et l’Etat pour « aplanir des difficultés liées aux droits humains et à l’accès aux ressources hydriques, aux pâturages et à la terre ».
Il a cependant mis l’accent sur les défis à relever, notamment les changements climatiques, l’insécurité, le terrorisme, le trafic illicite et les conflits communautaires sanglants qui menacent la stabilité des Etats et impactent sur les communautés. Il a aussi cité des programmes d’organisation interne et l’insuffisance des ressources.
Quant à la présidente du Conseil régional de Nouakchott, Vatimetou Mint Abdel Maleck, elle a félicité l’association pour toutes ses actions, déclarant que son institution reste à ses côtés pour l’accompagner et la soutenir. Puis, elle a annoncé son désir de devenir membre de l’association Tabital Pulaagu.
D’ailleurs, Diallo Daouda qui s’est réjouie de cette demande a rappelé que l’association n’est pas exclusivement réservée aux Peulhs mais à tous les amis de la culture peulh, à l’instar de Mohamed Ould Mohamed Radhi, actuel ambassadeur de la Mauritanie en Iran qui est membre et principal bailleur de l’association depuis longtemps.
Il faut noter que plusieurs personnalités avaient assisté à l’ouverture officielle du congrès, à l’image de l’ancien ministre et Directeur général de Maaden Mauritanie, Bâ Ousmane, l’ancien ministre Camara Aly Guéladio, Bâ Oumar Kalidou, le colonel Ndiaye Kane, le Wali Sall Saïdou, le maire de Tevragh-Zeina, entre autres.
Lundi 17 février 2025, les congressistes éliront leurs nouvelles instances, avec une grande probabilité pour que Diallo Daouda Samba soit reconduit dans ses fonctions, selon plusieurs participants.
Cheikh Aïdara

