Le président a voulu, dès l’annonce de sa candidature en août 2019, en présence de son aimable maman, de poser les fondements d’une Mauritanie débarrassée de cet infamant statut d’état failli, notamment sur le plan moral, en disant à tous ses concitoyens : « la Mauritanie m’est plus chère que la présidence ». Depuis, il multiplie les actions allant dans le sens de la parole donnée, en faisant de la mesure et de la sagesse une école à laquelle les responsables s’abreuvent aujourd’hui rejetant cette surenchère qui était, il n’y a pas longtemps encore, la « normalité ».
C’est le sens de ce que le président de la République avait dit au Stade Feu Cheikh Ould Boidiya et, aussi, au Palais « Al Mourabitoune » : « je suis le président de tous les mauritaniens », sans distinction de celui qui a voté pour lui ou pour l’un de ses concurrents à la présidentielle de 2019. Il n’y a pas ainsi de majorité, d’amitié, de parenté qui puissent permettre de transgresser ces vertus sacrées qui fondent la nouvelle gestion du pouvoir. Rien qui puisse dorénavant être exploité à des desseins de guéguerres politiques, de visées tribales ou individuelles au détriment de la Patrie.
« Mon engagement, (Taahoudati) est d’être juste et de cultiver, autant que possible, les vertus de solidarité, de fraternité et d’œuvrer pour le développement pour le développement du pays », c’est ce que Ghazouani a dit et c’est ce qu’il s’attèle à mettre en œuvre sans exhibitionnisme ou recherche de publicité, mais seulement avec cette force tranquille que n’entache pas les vices, connus chez certains, de maladresse et de transgression de la démocratie.
Ghazouani est arrivé, au bon moment, pour concilier les mauritaniens avec eux-mêmes, après des décennies de « guerres des tranchées » entre clans politiques rivaux entretenant des tensions tribales et régionales qui empêchent la sacro-sainte loi de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et juridique. C’est une ère dans laquelle la patrie n’est pas dépossédée de ses richesses au profit d’un individu ou d’un clan, ou que le fort « dévore » le faible et encore moins où les allégeances répondent à la loi des trois vices élevés au rang de « vertus » : dictature, suffisance, intolérance. C’est l’hivernage après la disette ; c’est le printemps après l’été. Allah nous montre que l’épée n’est pas – toujours – plus utile (plus importante) que le livre. Il a aussi dit que « la terre sera héritée par Mes serviteurs justes ». Et le Prophète (SAW) d’abonder dans le même sens en disant : « On fera périr les oppresseurs et vous occuperez la terre après eux ».
Ainsi, la Patrie restera plus chère à nos yeux que tout.
Traduction libre de Brahim M. Sneiba de l’article de Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed :