Monsieur Biram Dah Abeid, député à l’Assemblée nationale et président de l’organisation non gouvernementale IRA, informe les populations du Guidimakha, dans un enregistrement audio, largement relayé par les groupes WhatsApp, qu’il entame, ce mardi 12 avril 2022, une tournée d’information et de communication dans cette région où il doit se rendre dans la localité de Coumba Ndao.
Cette tournée s’inscrit dans le cadre des activités routinières de IRA et de son aile politique, le parti RAG, comme la sensibilisation et l’implantation de ces structures, mais aussi le soutien à toutes les victimes, notamment celles de l’esclavage et de l’injustice sous toutes ses formes.
Biram Dah Abeid ne manque pas de souligner que « ces manifestations ont été rendues possibles depuis l’arrivée du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani dont le pouvoir ne s’oppose plus, contrairement à son prédécesseur, à des libertés constitutionnellement reconnues : le droit d’expression, de se réunir, de manifester pacifiquement, etc.
Et le président d’IRA de dire : « nous savions qu’Aziz était en collision étroite avec des segments esclavagistes se trouvant dans toutes les composantes de la société mauritanienne qui fondent leur pouvoir dans toutes les agglomérations, bourgs ou villages sur l’esclavage, les discriminations et des privilèges prétendument dus à la naissance.
En effet, l’ouverture dans le champ de l’action citoyenne des associations civiles et politiques peut constituer un défi pour ces « pouvoirs » féodaux et tribaux qui ne ménageront aucun effort pour contrecarrer notre action.
Je veux néanmoins signifier à l’opinion publique du Guidimakha, que ça soit les expatriés ou de l’intérieur que toutes velléités insignifiantes qui voudraient détourner les populations de la région et celle de tout le pays de la vraie dynamique, qui est celle de l’éradication de l’esclavage à travers la loi, les discours et l’action civique et judiciaire doivent être évitées. Il faut alors éviter toute distraction, l’effet de paille, tels ces prétendus appels à la violence, appels à tuer Biram ou à entraver sa tournée. Ce sont des fanfaronnades qui doivent passer inaperçues, qui doivent et inaudibles, parce que, au sein de la communauté Soninké, il y a des brebis galeuses mais il y a aussi des personnes sages, beaucoup de personnes sages, patriotes et réfléchies.
Il est vrai que nous avons déjà passé des périodes difficiles quand la communauté arabo-berbère se sentait seule concernée de devoir éradiquer le phénomène de l’esclavage. Cette communauté qui détient tous les leviers de commande dans l’Etat mauritanien, dans le pays, et qui, aidée par une décennie de diabolisation et d’attaques en règle contre le mouvement IRA et son président que je suis, n’a pas pu entamer notre détermination et, moins encore, freiner notre ascension sur le plan national, dans tous les domaines (droits de l'homme, politique, social), et international.
Voilà pourquoi, je convie les gens du Guidimakha à se concentrer sur la visite, comme les gens du Gorgol.
Je voudrais aussi rectifier une erreur souvent déclarée : l’ouverture d’une mosquée ou sa fermeture relève du pouvoir discrétionnaire l’État représenté par le ministère des affaires islamiques. Seul ce département républicain de l’État a le droit d’organiser le culte, de décider de l’ouverture ou de la fermeture de ces lieux de culte comme une mosquée. Mais il n'est un secret pour personne que moi Biram, j’attaquerai, je pourfendrai toutes les velléités de segments ou de familles fossilisées qui voudraient que l’imamat, la direction de la prière, soit réservé comme apanage à un nom de famille, à une lignée. Ceci relèverait de l’accaparement du droit de tous les musulmans et de leurs devoirs, de manière fausse, indue, par une famille, un groupe où un individu. Et bien sûr que, dans la foulée de notre action générale, politique ou droits de l’hommiste, j’attaquerai ces velléités fossilisées qui, faut-il le souligner, sont anti-islamiques, anti-citoyennes et anti-Etat.
Je reviens encore pour dire que le ministère des affaires islamiques et les autorités auxiliaires de la gendarmerie, de la police et de la garde qui sont à sa disposition sont les seules habilités à ouvrir ou à fermer des mosquées. »