Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M. Niang Mamoudou, était l’invité de l’émission radio-télévisée « Bilan et Perspectives » de la radio scolaire le 5 mai 2024. Face à l’éminent journaliste de Radio Mauritanie Ahmed Tolba, le ministre accompagné de son staff, est revenu sur les engagements pris par le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani en 2019 dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.
« Les six engagements pris en 2019 par le Président de la République dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont été réalisés à 100% » a indiqué M. Niang Mamoudou, patron du département ministériel en charge de ces questions. Cette déclaration a été faite lors de l’émission « Bilan et Perspectives » de Radio Mauritanie qui l’avait invité le 5 mai 2024.
Il s’agit des six engagements suivants :
Dans le domaine de l’Enseignement Supérieur :
- Diversifier les filières de formation afin de permettre aux jeunes d’accéder à des emplois de qualité ;
- Augmenter la capacité au niveau du groupe Polytechnique et ses instituts ;
- Créer trois nouveaux instituts pour les métiers d’avenir ;
- Procéder à l’extension de l’Institut Supérieur d’Enseignement Technique (ISET) de Rosso ;
- Ouvrir une école de hautes études commerciales ;
Procéder à la révision des retraites des professeurs et augmenter leur salaire.
Plusieurs nouveautés sont notées au niveau de l’Enseignement Supérieur, en l’occurrence, la faculté de médecine qui devient la faculté d’Odontostomatologie, de Médecine et de Pharmacie, l’ouverture de 22 parcours de formation à l’Université, la création de trois nouveaux instituts, l’Institut Supérieur de la Statistique, l’Institut Supérieur Polytechnique et l’Institut Supérieur de l’Energie, l’ouverture d’une Ecole de Hautes Etudes Commerciales (EHEC) qui est à sa deuxième année.
Dans le domaine de la Recherche Scientifique :
Le Président Ghazouani s’était engagé à augmenter les écoles doctorales, ce qui est fait selon le ministre, inciter le privé à investir dans la recherche, ce qui s’est traduit d’après lui, par la création d’une Agence et d’un fonds destiné à recevoir les financements du secteur privé. Il a aussi rappelé l’organisation à Nouakchott des premières assises nationales sur la recherche.
Des réalisations hors engagement
Dépassant les engagements qu’il avait faite en 2019, le Président Ghazouani a, selon Niang Mamoudou, procédé à des réalisations sur lesquelles il ne s’était pas engagé.
Un complexe de 11.000 place
Parmi ces réalisations hors engagements, la création d’un complexe de 11.000 places suscitée par l’extension de l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE) et celle de l’Institut Universitaire Professionnelle (IUP)
137 professeurs recrutés
En plus de l’amélioration des conditions de vie des étudiants, le Ministre affirme que son département a recruté 137 professeurs et qu’une centaine de recrutement sont en cours.
De 10 milliards d’investissement à 60 milliards : la jeunesse au cœur des priorités
Selon M. Niang Mamoudou, l’investissement dans l’Enseignement supérieur est passé de 10 milliards en 2019 à environ 60 milliards d’ouguiyas aujourd’hui, y compris les infrastructures et les équipements, ce qui reflète d’après lui la priorité accordée par le Président de la République à la jeunesse mauritanienne et à sa formation.
D’ailleurs, affirme le Ministre, aucune décision au niveau de l’Enseignement Supérieur n’est prise sans concertation avec le corps professoral et les étudiants.
Pour le Ministre, « la Mauritanie dispose aujourd’hui de sa souveraineté » car tout étudiant mauritanien peut bénéficier d’une formation de qualité dans tous les domaines sur place.
De 18.000 étudiants à plus de 31.000
Les effectifs de l’Enseignement Supérieur ont plus que doublés, selon M. Niang Mamoudou, le nombre d’étudiants étant passé de 18.000 en 2019 à 31.700 et le nombre d’étudiants logés à la cité universitaire de 500 à 2.500 durant cette même période. De zéro en 2019, le nombre de filles logées est passé à 500. Le ministre a indiqué que le nombre d’étudiants à loger passera à 4.000 dès l’année prochaine et que le nombre d’étudiants à l’étranger va être de plus en plus réduit.
En ce qui concerne les bourses, Niang Mamoudou indique que le nombre de boursiers était de 5.800 en 2019 et qu’ils sont passés aujourd’hui à 10.000.
Dans le domaine du transport, le ministre affirme que 40 bus sont mis à la disposition des étudiants.
Prochaines étapes : on ne change pas une équipe qui gagne
Pour Niang Mamoudou, les réalisations accomplies au niveau de l’Enseignement Supérieur attestent que l’Exécutif actuel avec à sa tête le Président Ghazouani mérite de poursuivre ses objectifs au grand bonheur de la jeunesse et de l’avenir du pays, « car on ne change pas une équipe qui gagne » en allusion au Président de la République en particulier qui brigue selon lui un second mandat qui a besoin du vote de la jeunesse. Sur instruction de ce dernier, poursuit-il en substance, deux stratégies ont été mises en place, pour 2026 et 2030, ajoutant qu’avec le deuxième mandat, « l’ensemble des problèmes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche seront résolus ».
La décentralisation
Le Ministre de l’Enseignement Supérieur déclare qu’il est prévu un vaste programme de décentralisation dans les régions de l’intérieur, avec la création d’une Ecole d’Agronomie à Kaédi, une Ecole Vétérinaire à Néma, une Ecole de Management à Kiffa et une Ecole des Sciences à Tijikja.
Les étudiants mauritaniens brillent à l’international
Comme impact de la performance de l’enseignement en Mauritanie, Niang Mamoudou a cité la réussite des étudiants mauritaniens à l’étranger, des lauréats dans leur spécialité, comme récemment en Tunisie, mais aussi la demande de plus en plus forte d’étudiants de la sous-région désirant poursuivre leurs études supérieures en Mauritanie, notamment au sein du groupe Polytechnique et ses écoles d’ingénierie dont les étudiants se sont distingués dans les concours internationaux d’accès à de grandes écoles de type mondial.
Défis
Le seul défi qui se pose aujourd’hui, selon le ministre, c’est comment inciter les chercheurs mauritaniens installés dans les plus grands centres de recherche du monde à revenir en Mauritanie pour mettre leur savoir et leur savoir-faire au service de leur pays. Pour cela, dit-il, des moyens devront être mobilisés en plus de la révision de l’arsenal juridique.
Cheikh Aïdara