Le membre du Bureau exécutif du mouvement de résistance palestinien, Oussama Hamdan, était l’hôte de l’Association des journalistes mauritaniens pour Al Aqsa. Le 26 octobre 2024, il était la vedette d’un rassemblement organisé à son honneur dans un Palais des Congrès de Nouakchott qui avait fait le plein.
La rencontre a été marquée par le mot de bienvenu de la Présidente de l’Association des journalistes pour Al Aqsa, Khdeija Mint Moujtaba.
Un cessez-le-feu immédiat à Gaza
Dans son discours, celle qui préside également aux destinées de l’Association des femmes journalistes de Mauritanie a fustigé le génocide en cours à Gaza et le silence de la communauté internationale, appelant à un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’agression israélienne qui dure depuis plus d’une année.
Khdeija a déclaré que le décompte macabre se poursuit parmi la population de Gaza dont une majorité de femmes et d’enfants. Ella a indiqué que le nombre de morts s’élève à plus de 42.000 martyrs et plus de 100.000 blessés, tout en faisant mention de l’assassinat de 165 journalistes.
Elle a salué la résistance des millions de Palestiniens qui se battent pour leur terre face aux velléités colonialistes d’une entité sioniste armée et protégée par l’Occident au mépris du droit international humanitaire et des résolutions sans cesse bafouées des Nations-Unies.
L’horreur en Palestine, rappelle-t-elle en substance, est si insupportable que les populations du monde occidental, notamment américain et européen, sont en rupture de ban avec leurs propres dirigeants politiques ainsi qu’à leurs médias scotchés au narratif israélien.
Prenant la parole, Oussama Hamdan a mis en exergue la rupture des opinions occidentales par rapport à la position alignée de leurs gouvernements.
Ainsi, 52% d’Américains âgés entre 18 et 24 ans déclarent que la fin de l’Etat d’Israël est l’unique solution pour mettre fin au conflit au Proche-Orient d’après une enquête réalisée aux Etats-Unis au 4ème mois de la guerre.
Une bataille médiatique remportée par la résistance
Oussama Hamdan a salué au passage l’attitude des journalistes arabes de Deutsch Welle, lorsqu’ils ont fustigé la stratégie d’alignement de la chaîne allemande sur les arguments israéliens.
Aujourd’hui, dira-t-il en substance, Hamas et la résistance palestinienne ont remporté la bataille médiatique face à la déferlante de la presse américaine et européenne qui ont progressivement reconnu les mensonges israéliens qu’ils ont longtemps défendus, tels que ce récit de têtes de bébé coupées, de femmes violées, d’enfants brûlés lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Il a salué la mobilisation sans faille et ininterrompu de la presse mauritanienne et son soutien à la cause palestinienne. C’est le cas des UNES consacrées depuis plus d’un an à la guerre au Gaza, les multiples programmes télévisés, comme « Vi Samim » animé par le confrère Wedia.
Cette guerre médiatique perdue d’Israël expliquerait, selon le haut cadre du Hamas, l’assassinat ciblé des journalistes à Gaza où quelques 200 journalistes ont été tués, en plus de leurs familles, des dizaines d’autres sont dans les prisons israéliennes. Ce chiffre, d’après lui, dépasse le nombre total de journalistes tués dans les guerres dans le monde, entre 2015 à nos jours.
Ainsi, poursuit-il en substance, plus de 200 médias palestiniens ont été détruits à Gaza et les journalistes actifs qui continuent de documenter le génocide en cours en Palestine sont sous la menace permanente, travaillant dans des conditions hautement risquées, notamment à Jabālīyah, dans le Nord de Gaza.
Plusieurs intervenants étaient également intervenus lors de la conférence du Palais des Congrès placé sous le thème « La Mauritanie est avec la Palestine ».
Il s’agit notamment du représentant en Mauritanie du mouvement Hamas, Mohamed Soubhi Abul Saghar, du président du Ribat pour le soutien à la Palestine, Moulaye Hassen Moulaye Ely, du doyen du Syndicat des Journalistes de Mauritanie (SJM), Ahmed Taleb Ould Maaloum, du représentant de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) Abderrahmane Ould Horma, du représentant du groupe africain, Mansour Ndiaye, du président du parti HATEM, Saleh Ould Hanana, de la présidente du Forum islamique en Mauritanie, Jemila Cheikh Ahmed et du directeur exécutif du Forum international palestinien pour l’information et la communication, Bilal Khalil.
Cheikh Aïdara