L’Assemblée nationale, partout dans le monde, est le lieu où s’exprime un rapport de forces entre majorité et opposition consacré par des élections qui, dans le cas de figure de la Mauritanie, ont été reconnues comme justes et transparentes en 2018-2019. Les débats et le vote des lois répondent donc aux convictions des uns et des autres et il n’y a nulle singularité à ce que la majorité conduite par l’Union pour la République (UPR) conforte le gouvernement dans une orientation rendue nécessaire par l’anarchie qui règne sur les réseaux sociaux et qui est celle de protéger, par la force de la loi, nos symboles nationaux. L’argument de l’opposition pour faire avorter cette loi ne devrait nullement être le retrait qui est « l’arme » anti-démocratique du faible. Pire, c’est même une inconséquence et un manque de respect pour ceux qui ont élu ces hommes et femmes avec la lourde responsabilité d’exprimer leurs choix, par oui ou par non, mais pas en abandonnant le champ de bataille démocratique qu’est l’assemblée nationale et qui reconnaît, comme finalité, de toute délibération, qu’il y ai un vainqueur et un vaincu, si le principe du consensus voulu par l’UPR sur les grandes questions d’intérêt national n’est pas suivi, pour une fois, par une opposition aguichée par l’approche de concertations qu’elles veut, à tout prix, confondre avec un « dialogue » hors saison, le pays ne vivant aucune crise.
Mohamed Brahim