Le député et président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Birame Dah Abeid, a abordé au cours d’une conférence de presse animée mardi 28 décembre 2021 à Nouakchott, le dialogue politique, le discours du président Ghazouani à Ouadane, et la nouvelle relative à la reconnaissance imminente du mouvement IRA après plus de treize années de combats pour les droits humains.
Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Salem Merzoug et le Commissaire aux droits de l’Homme, Cheikh Ahmedou Ould Sidi, si l’on croit Birame Dah Abeid, député et président du mouvement IRA, seraient sur les dernières retouches de l’arrêté autorisant la mise en application de la nouvelle loi sur les associations, dite loi à régime déclaratif qui remplace le régime d’autorisation en vigueur depuis près de six décennies. La date serait imminente, dès le début de la semaine prochaine, insiste Birame, pour voir le récépissé de reconnaissance officielle du mouvement IRA lui être remis solennellement.
« Il s’agira du plus grand évènement historique du pays, depuis le coup d’Etat de 1978, car toutes les organisations internationales des droits de l’homme, à travers le monde, attendent avec impatience ce moment solennel » a déclaré Birame.
L’occasion de faire un bilan exhaustif du combat mené par IRA depuis sa création en 2008, avec les brimades, les exactions, les emprisonnements de ses leaders, les restrictions et l’embargo imposé à ses membres et sympathisants. « Toutes ces années de braise nous ont forgé une assise nationale et internationale sans précédent, cela nous a permis de glaner tous les prix des droits de l’homme sur le plan mondial et d’asseoir une force populaire et électorale indéniable » a fait remarquer Birame.
C’est surtout le discours du président Ghazouani à Ouadane, un discours frontal contre le suprématisme féodal et tribal, qui créé selon Birame, une certaine similitude avec le combat qu’IRA a toujours mené sur ce terrain et qui lui a toujours valu des accusations de communautarisme.
« Nous soutenons ce discours visionnaire et révolutionnaire, le premier à être prononcé par un Chef d’Etat mauritanien, car c’est le discours que nous avons toujours soutenu, mais il a besoin d’être appliqué » a précisé Birame.
Le président Birame a ensuite évoqué le dialogue avant de revenir sur l’affaire d’esclavage à Aïn Verba et les velléités du juge d’instruction d’Aïoun de solder le dossier.
Cheikh Aïdara