A la Zone Franche de Nouadhibou (ZFN), tout flanche depuis un certain temps. Exactement, depuis l’arrivée à la tête de cette importante institution du sieur Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed. L’homme semble avoir transposé, dans sa gestion quotidienne de la ZFN, tous les travers qu’avaient connus, avec lui, la Société mauritanienne d’électricité (Somelec), l’agence nationale de suivi des grands projets ainsi que le ministère de l’Energie où il avait fait un passage de presque deux ans, avant qu’on ne découvre que c’était une pointure plus grande pour lui.
Porté à la tête de l’Autorité nationale de la Zone franche de Nouadhibou dans un contexte marqué par la volonté du président Ghazouani qui vise à redresser la situation de la zone franche perçue comme un éléphant blanc, Mohamed Aly Ould Sidi Mohamed n’est, probablement pas, l’homme de la situation, le sauveur d’une institution déviée de ses objectifs par des gestions controversées parce que répondant uniquement à la volonté et aux désirs de l’ex président Aziz aujourd’hui poursuivi par la justice pour de supposés détournements de biens publics.
Devant donc piloter les gros chantiers que sont le projet de port en eau profonde de Nouadhibou, le projet pharaonique d’AEP du nord de la Mauritanie, la construction d’une cité de 10.000 logements et d’un nouvel aéroport international à Nouadhibou, Ould Sidi Mohamed n’arriverait même pas à assurer la gestion « correcte » de ce qu’il a trouvé devant lui. Il préférerait plutôt bousculer le très compétent et très populaire Député-Maire de la capitale économique Monsieur El Ghassem Ould Bellali. Il sait pourtant que c’est une bataille perdue d’avance parce que, à l’approche des élections générales (municipales, législatives, régionales, présidentielles), il ne dispose d’aucun moyen pour jouer dans la cour des Grands avec un Maire-député adulé par les populations et bien décidé à montrer à tous ses opposants politiques, parvenus anciens et nouveaux, qu’il est bien le digne représentant des populations de Nouadhibou qu’il a toujours servi avec abnégation, alors que d’autres ne cherchent qu’à se servir, en prenant la politique comme tremplin pour la réalisation d’ambitions personnelles non pas du programme « Taahoudati » cher au Président Ghazouani.
Il ne s'agit pas ici d'une campagne médiatique contre l’actuel patron de l’AZFN, homme qui porte sa suffisance comme une « qualité » mais bien d’une vérité et d’une situation que les semaines et mois à venir se chargeront bien de prouver.
Sid’Mhamed Ould M’Haymed