La corruption est un fléau mondial. Aux États-Unis même, nation que l'on cite souvent comme le "modèle" en toutes choses : droits de l'homme, démocratie, libertés, etc. etc. etc.
Au nom de ce faire-valoir, réel ou supposé, un avocat "mauritanien" prétend qu'un haut responsable du Département d'Etat américain aurait renoncé, récemment, à visiter notre pays parce que Washington estime qu'on ne fait pas assez pour lutter contre la corruption !!!
Une telle présomption aurait pu revêtir le cachet du "possible" si le jugement- ou procès d'intention- portait sur la période d'avant août 2019 qui fait objet, depuis plus d'un an, d'une affaire de gabegie à grande échelle, impliquant un ancien président de la République. Pour ce simplifier fait, il est quand même osé de dire que le pouvoir actuel ne fait rien pour lutter contre la corruption, un phénomène qui frappe tous les pays, y compris les USA eux-mêmes.
En effet, l'indice de perception de la corruption dans le secteur public était de 33 points, en 2021, aux États-Unis d'Amérique. L'échelle va de 0 à 100, et plus le score est élevé, plus la corruption est massive. Les États-Unis d'Amérique occupent ainsi la 27e place.
Publié en janvier 2022 à Berlin, l'IPC montre clairement une tendance générale : " les niveaux de corruption restent au point mort dans le monde, 86 % des pays n’ayant que peu progressé, voire aucunement, au cours des dix dernières années.
Transparency International constate : "Au fur et à mesure que les droits et les libertés s’amenuisent et que la démocratie s’affaiblit, l’autoritarisme s’installe, entraînant des niveaux de corruption encore plus élevés." C'est loin d'être le cas de notre pays où, l'ouverture prônée par le président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, depuis son accession au pouvoir, tranche nettement avec la gestion politique de son prédécesseur qui avait placé le pays dans une situation de crise permanente.
Pour tout dire, cette "annulation" de la visite d'un conseiller au département d'Etat américain en Mauritanie, "pour non engagement" dans la lutte contre la corruption" ne tient vraiment pas la route quand on sait que, pour ses intérêts stratégiques, les USA font fi des appréciations subjectives et n'hésitent donc pas à envoyer le secrétaire d’État américain Antony Blinken, attendu dans la première quinzaine du mois d'août à Kinshasa, selon plusieurs sources, là où les données sur la corruption place la RDC au 160eme rang !
Sneiba Mohamed