Mauritanie-Mali : réunion du comité de pilotage du projet transfrontalier ACOR

ven, 30/09/2022 - 11:31

Le comité de pilotage du projet transfrontalier ACOR (Alliance pour la Cohésion Sociale et la Résilience) a organisé ce jeudi 29 septembre, à Nouakchott, sa première session.

Pour rappel, le projet intervient suite à l’analyse du contexte sécuritaire, des causes multifactorielles de la sous nutrition et de l’insécurité alimentaire de la région transfrontalière Mauritanie-Mali, notamment dans la zone de Bassiknou (Hodh El Chargui) pour la Mauritanie.

En Mauritanie, il est mis en œuvre par l’ONG Appui au Développement Intégré des Communautés Rurales (ADICOR) pour une durée de 4 ans.

Il est financé à hauteur de 12 ME par l’Union européenne.

« La tenue des assises du Comité de pilotage de ce projet à Nouakchott, en Mauritanie, est une marque de haute considération et témoigne d’une bonne collaboration entre les différentes parties prenantes au Mali et en Mauritanie », a affirmé Mohamed Hamid, coordinateur de ADICOR.

Zaralli Loic, Attaché de coopération à la Délégation de l’Union européenne en Mauritanie, a rappelé que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de développement d’urgence pour la stabilisation au Sahel financé à hauteur de 98 ME.

« Dans la région du Hodh el Chargui, nous le savons bien, la situation est particulièrement difficile sur plusieurs fronts : le taux de malnutrition global et notamment sévère dépassent les seuils fixés par l’OMS, la situation sécuritaire demeure précaire et instable à la frontière avec le Mali, les affrontements communautaires sont fréquents et entravent les routes de transhumance, la baisse de la production agricole, le déplacement des commerçants et des marchandises, menaçant par conséquent les moyens de subsistance et fragilisant la capacité de résilience des populations », a dit M. Loic.

« A cela s’ajoutent l’accès réduit aux services de base pour les populations, les changements climatiques, les inondations, particulièrement fortes cette année, ou les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, comme celle qui a causé une période de soudure 2022 particulièrement grave, notamment il faut le dire, par interférence de facteurs exogènes comme la guerre en Ukraine », a-t-il ajouté.

« Dans ce contexte de vulnérabilité, on note une hausse des tensions communautaires et un besoin criant d’appui à la coexistence pacifique et à la réduction et de conflictualité », a encore dit Zaralli Loic.

De son côté, Boubacar Keita, coordinateur de la cellule Inter-Consortia, s’est dit heureux d’être en Mauritanie pour participer à cette réunion du comité de pilotage du projet ACOR. Il a exprimé ses remerciements aux autorités mauritaniennes pour avoir facilité la mise en œuvre du projet. Il a exprimé, par ailleurs, sa gratitude à l’Union européenne pour ses efforts en faveur du développement des pays du Sahel.

Cheikh Ould Ewah, coordinateur de la Cellule de coordination des projets de développement du Hodh Chargui, a indiqué pour sa part que la Mauritanie, particulièrement la wilaya du Hodh Chargui, comptait beaucoup sur le projet ACOR, tout en saluant son impact sur les populations locales.

« Travailler sur la cohésion sociale, le partage des ressources naturelles mais aussi sur la résilience des populations, ce sont là des objectifs du gouvernement mauritanien qui a mis en place une politique spéciale de développement de la wilaya du Hodh El Chargui», a-t-il dit.

Ould Ewah a, par ailleurs, plaidé pour l’élargissement du projet ACOR au-delà de la commune de Fassala vers d’autres communes frontalières avec le Mali. Tout comme, il a souhaité plus d’implication de la Mauritanie dans le Programme de Développement d’Urgence (PDU) de l’Alliance Sahel.

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