Le meurtre de Souvi Ould Cheine qui a secoué la Mauritanie tout entière et suscité un sursaut national sans précédent pour dire, d’une seule voix, "plus jamais ça" risque, si on n’y prend pas garde, d’être exploité à de noirs desseins touchant les intérêts même du pays, à travers le ciblage de certains piliers du pouvoir.
Car, il ne faut pas l’oublier, la cinquième colonne est - aussi - une réalité bien de chez nous.
En cherchant, par les voies les plus détournées, à établir un lien entre un meurtre dont les auteurs sont connus et le fils d’un général assurant les fonctions de Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), on ne cache pas cette volonté de nuire, non pas à Mesgharou Ould Sidi, au parcours militaire sans tache, et à l’entregent connu – et reconnu – dans le civil, mais au pouvoir du président Ghazouani en brouillant les cartes, au moment où se tient le procès de la décennie 2009-2019. Une sorte de "contamination" à laquelle bon nombre d’observateurs ne prêtent guère attention, malgré son sérieux comme piste pour une véritable délation politique, préférant le goût amer du sensationnel dont vivent certains sur les réseaux sociaux.
J’ai une forte présomption que c’est Ghazouani qui est visé. En indexant le fils de l’un des piliers de son régime. La manipulation de l’information conduit, on le sait, à celle de citoyens qui ne voient pas souvent le dessous des cartes.
En matière de politique, tous les coups sont permis. Ceux qui sont acculés n'hésitent pas à se salir les mains. Ils se disent qu'ils n'ont plus rien à perdre. Mais, heureusement, que beaucoup de Mauritaniens qui connaissent l’Homme Misgharou n’acceptent pas de tomber dans le panneau.
Sneiba Mohamed