Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bâ Khalidou Bocar est un acteur politique du département de Boghé. Il a commencé son apprentissage politique depuis 1992 sous la houlette de son oncle Ba Bocar Baba Harane qui fût le premier député du département de Boghé avant d’intégrer le pôle politique de feu Ba Silèye, Colonel Dia Mamadou, Wane Sada, Abdallahi Sarr, Ngaide Hamat, Lamine Macina…
A partir de l’année 2000, il va en émigration en France où il travaille et poursuit ses études supérieures. Il rentre au bercail après le mouvement rectificatif de 2009 puis fonde, en 2014 avec ses amis ressortissants du département de Boghé un mouvement dénommé « Agir pour la République » pour appuyer et vulgariser la politique du pouvoir et en même temps se positionner comme structure d’appui au parti au pouvoir.
« Agir pour la République » avait aussi un autre objectif qui était de lutter contre les discriminations faites aux personnes à cause de leur appartenance tribale ou ethnique.
Pour le cursus scolaire, BÄ Khalidou a obtenu son baccalauréat en 1990, au Lycée Arabe, puis décroche une Maîtrise en Sociologie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
En France, il passe un DUT en qualité hygiène et sécurité environnementale à l’Université Paris 12
A son retour au pays, il dirige une représentation du Groupe Bolloré, un groupe qui connaîtra en 2016 des déboires en Mauritanie sous le règne du président Mohamed Abdel Aziz. Bâ Khalidou va créer par la suite sa propre société de logistique et de gardiennage. Il a fait travailler plusieurs jeunes ressortissants de Boghé et ailleurs.
Aujourd’hui, Bâ Khalidou Bocar brigue la députation au niveau de Boghé sous les couleurs du Parti de l’Unité et du Développement (PUD) de la mouvance présidentielle. Il n’aura pas la tâche facile face aux caciques du pouvoir, surtout les thuriféraires du parti INSAV au pouvoir.
Il devra se frotter à des candidats rompus aux manœuvres politiques, à l’image de Thiam Mama Lam, actuel ministre Secrétaire Général du Gouvernement et candidat du parti INSAV, Dia Bocar du parti islamiste Tawassoul, Dia Amadou Tijane du parti HIWAR, Amadou Sall de l’Union des Forces du Progrès (UPF) en perte de vitesse dans la Vallée alors que Boghé lui était acquis dans les premières années de l’exercice démocratique en Mauritanie.
D’autres candidats non moins sérieux se dressent devant son chemin, tels que Bâ Amadou du parti Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) et NGaïdé Hamat du parti SAWAB, l’une des icônes du terroir.
Seulement, selon les premières estimations de terrain, la jeunesse de Boghé serait en majorité avec lui, ce qui en fait un adversaire solide durant les législatives de mai 2023.
Cheikh Aîdara