En matière d’appréciation de la gestion, bonne ou mauvaise, d’une entreprise, le seul critère d’appréciation qui vaut est le langage des chiffres. Si l’on applique ce principe à la Société Mauritanienne des Postes (Mauripost), l’on se rend compte, aisément, que certains sont en train de lui faire un mauvais procès.
Les mesures de redressements prises par l’actuelle direction générale lui ont permis de passer d’un déficit financier de 522 millions d’anciennes ouguiyas – qu’elle traine depuis plus d’une décennie, à un bilan positif de plus de 194 millions d’anciennes ouguiyas qu’elle a aujourd’hui dans ses comptes.
La société prélevait également des impôts fictifs sur 18 898 comptes sur lesquels aucune opération comptable n’avait été effectuée depuis 2008 ! Cette singulière opération avait permis de générer 502 millions d’anciennes ouguiyas prélevés, de façon cavalière, sur les fonds des déposants ! Ces comptes ont été isolés et ledit montant a été placé sur un compte en attendant le règlement de cette affaire.
C’est en 2022 que Mauripost a commencé à recouvrer sa santé, quand elle a réalisé un bénéfice de plus de 121 millions d’anciennes ouguiyas, contre une perte de plus de 37 millions d’anciennes ouguiyas en 2021. Les prévisions pour cette année sont de l’ordre de 300 millions d’anciennes ouguiyas.
Le chiffre d’affaires de Mauripost est passé de 670 millions d’anciennes ouguiyas, en 2021, à 1,1 milliard d’anciennes ouguiyas au cours de l’année 2022 pour atteindre 1,9 milliard d’anciennes ouguiyas, en 2023.
Dans le but de rapprocher ses services du citoyen, l’entreprise a ouvert plus de 10 nouveaux bureaux au cours des deux dernières années. Les dépôts ont plus que doublé en 2022 et sont restés au même niveau en 2023. Comme avantage comparatif, on peut citer le fait que Mauripost fournit un service public aux personnes aux revenus limités, ce qui doit être salué par tous au lieu de « gêner » certains.