L’Annexe de la Commune de Dar-Naïm a abrité les 21 et 22 mars 2024, l’atelier de lancement du projet « Renforcement de la Paix et de la Résilience socioéconomique à travers la création d’emplois décents verts pour les jeunes en zone rurale et péri-urbaine ». Financé par le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF) et piloté par le Ministère de l’Economie et du Développement Durable, le projet est mis en œuvre par le Bureau International du Travail (BIT) et la représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Mauritanie.
La clôture de l’atelier de lancement du projet « Renforcement de la Paix et de la Résilience socioéconomique à travers la création d’emplois décents verts pour les jeunes en zone rurale et péri-urbaine » s’est déroulée le vendredi 22 mars 2024 dans une des annexes de la commune de Dar-Naïm. Elle a été marquée par trois présentations, le plan de suivi-évaluation du projet et sa stratégie de communication, suivi de travaux de groupe sur la définition par les participants des canaux de communication les plus appropriés et l’identification des parties prenantes. La troisième présentation a porté sur la planification proprement dite du projet.
Le plan de suivi-évaluation du projet
Hamzata Diop, Chargé de Suivi-évaluation au niveau du BIT Mauritanie a présenté les grandes lignes du Plan de suivi-évaluation du projet. Ce plan se décline en plusieurs activités qui s’étalent sur les 36 mois que va durer le projet. Il est subdivisé en plusieurs colonnes, notamment les résultats et produits programmés, les indicateurs, les références, les cibles, les sources de données, les données désagrégées, la fréquence de la collecte des données, le responsable de l’activité et le budget qui lui est consacré.
Il a été complété dans sa présentation par Kane Oumar, également Chargé de Suivi-évaluation au niveau de la représentation de la FAO en Mauritanie. Ce dernier a tenu à préciser que les bailleurs de fonds ne donnent pas souvent de financement durant l’étape de formulation des projets au niveau des pays. Ce sont les experts nationaux qui s’occupent de cette première phase de conception et que ce n’est qu’après que les bailleurs interviennent, puis les bénéficiaires sont sollicités pour des compléments. Selon Kane Oumar, ce sont les bénéficiaires qui fixent les priorités, selon leurs réalités et leur contexte, dans la réalisation des activités à mener.
Il poursuit en précisant que c’est sur la base du Tableau des indicateurs, que les acteurs de mise en œuvre pourront mesurer le degré d’atteinte d’un indicateur donné. En cas de non atteinte de l’objectif visé, le responsable chargé de l’activité est interpellé sur les raisons du retard ou de la non-exécution de la tâche.
La Stratégie de communication du projet
Fama Konté, Chargée de communication au sein du bureau FAO Mauritanie a présenté les grandes lignes de la Stratégie de communication du projet qui a été suivie par les travaux de groupes destinés à contextualiser ce plan.
Elle a posé le contexte, défini les objectifs de communication, qui consistent à sensibiliser les acteurs, mobiliser les populations, promouvoir les résultats du projet et mesurer l’impact.
Elle a clarifié le public cible, à savoir, les jeunes, les autorités locales, la société civile, les partenaires techniques et financiers et le grand public.
Puis, elle a proposé quelques canaux de communication, les médias traditionnels (radio, télévision, presse écrite), les médias sociaux (WhatsApp, twitter, Facebook, Instagram…), les technologies mobiles (sms, applications mobiles…), la communication interpersonnelle (réunion, ateliers, etc.) et les canaux spécifiques (théâtre, forum, chansons, poètes…). Puis, le rapport d’étape et de publication.
Travaux de groupes
Les participants ont été scindés en quatre groupes, chaque deux groupe se penchant sur les mêmes thématiques au nombre de deux : identifier les canaux de communication les plus pertinents en rapport avec le contexte local, identifier les partenaires présents dans le département. Chaque groupe a désigné un rapporteur.
Le premier groupe a divisé la population de Dar-Naïm en trois groupes : la classe intellectuelle qui a suivi des études supérieures, la classe moyenne (collégiens, lycéens) et la classe à basse instruction. A chacun de ses catégories son canal de communication.
Le deuxième groupe a suggéré, en plus des canaux proposés, l’appel téléphonique comme approche de sensibilisation, la formation de groupes WhatsApp regroupant tous les jeunes ayant déjà suivi une formation, l’utilisation des langues nationales dans la mobilisation et la sensibilisation, des e-mails pour la classe intellectuelle et l’élite. Ce groupe a également proposé la création d’une commission locale de communication et suggéré l’organisation d’ateliers de renforcement de capacités des jeunes dans ce domaine.
Le groupe 3 et le groupe 4 ont suggéré la création d’une cellule de coordination pour les jeunes bénéficiaires. Ils ont aussi énuméré les plus importants partenaires actifs au niveau du département, des ONG caritatives et humanitaires, des centres de formation, des organisations de microfinance, sans compter les institutions publiques présentes au niveau local, comme la représentation de l’agence Techghil, le centre de promotion féminine, etc.
Enfin, Oumou Niang, Coordinatrice de projets au sein du bureau FAO Mauritanie, a décliné la planification du Projet « Renforcement de la Paix et de la Résilience » en présentant un tableau Excel où figurent en colonnes les différentes rubriques, les codes des activités, les produis et résultats attendus, les indicateurs de réalisation, le Mapping et la conception du projet.
Elle a souligné que l’étape suivante, après cet atelier de lancement du projet, c’est le renforcement de capacités des jeunes de Dar-Naïm. Elle sera suivie, selon Oumou Niang, par la réalisation des plans de développement locaux, la mise en œuvre de la Stratégie de communication, le lancement de campagnes de sensibilisation et d’identification des acteurs, la sélection des candidats pour le financement des petites et moyennes entreprises pour les jeunes, le soutien aux structures d’appui aux entreprises (SAE), la mise en place du Comité de Pilotage et du Comité Technique du projet.
L’ouverture officielle
Le lancement officiel au niveau de Dar-Naïm du projet « Renforcement de la Paix et de la Résilience socioéconomique à travers la création d’emplois décents verts pour les jeunes en zone rurale et péri-urbaines » a eu lieu jeudi 21 mars 2024.
Elle a été marquée par l’allocution du Point Focal du BIT Mauritanie, Marc Ninerola, qui s’est exprimé au nom de son institution et celui de son collègue de la FAO, Huynh Alexandre, mais aussi au nom du Directeur par intérim du Bureau de l’OIT à Alger, Moussa Oumarou Diallo pour l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc, la Libye et la Tunisie.
Le Point Focal du BIT a remercié les autorités administratives locales et le Maire de la commune de Dar-Naïm d’avoir bien « voulu accueillir la rencontre de ce jour » et pour leur « engagement à contribuer à la promotion de la paix et de la résilience socioéconomique qui sont déterminants pour le renforcement de la cohésion sociale, le tissu social et le vivre ensemble dans nos communautés ».
Le lancement du projet s’est déroulé en présence des autorités administratives et communales du département, mais aussi celle du représentant du Ministère de l’Economie et du Développement Durable, Sidi MBareck Allouche, de Diop Alioune de l’Agence Techghil, modérateur de l’atelier de lancement, et de Diallo Abdoulaye, Associé au Programme à la FAO.
A rappeler que le projet est piloté côté BIT Mauritanie, par Housseine Kassougué, Chargé de Programmes, et côté FAO par Oumou Niang; Coordinatrice de Projets.
A rappeler également que le projet a été lancé au niveau national le 12 mars 2024 par le Secrétaire général par intérim du Ministère de l'Economie et du Développement Durable, en présence des cadres du département et des représentants du BIT et de la FAO, ainsi que celle des départements ministériels concernés. Le projet d'une durée de 36 mois est financé par le Fonds de la Consolidation de la Paix (PBF) qui regroupe plusieurs donateurs à hauteur de 4 millions de dollars. Trois départements du pays sont concernés, Dar-Naïm (Nouakchott), Bassiknou (Hodh Charghi) et Rosso (Trarza).
Cheikh Aïdara