L’artiste rapper et activiste Omar Ould Ali Ould Sidi dit BIG OMS RIM de l’écurie ZAZA Production, est devenu la cible du pan conservateur du pouvoir mauritanien. Cela, depuis qu’il a fait de la lutte pour la promotion de la couche harratine et contre l’esclavage à travers son mouvement « Harratine Civilisé » les principaux thèmes de ses compositions musicales.
Le 2 octobre 2024, suite à l’arrestation du leader politique Ahmed Ould Samba, président du parti non encore reconnu Al ADEL et candidat non retenu par la Cour constitutionnelle lors de la course à la présidentielle de juin 2024, BIG OMS avait participé à une marche pacifique pour sa libération.
Selon de nombreux témoignages, BIG OMS a été singulièrement visé par les policiers qui se sont acharnés sur lui, en le tabassant à coups de matraque et de coups de pieds, le laissant presque mort sur l’esplanade de la Place de la Liberté, face à la Présidence de la République et de l’Assemblée Nationale.
Conduit à l’hôpital national, sans la réquisition médicale qui lui a été refusée. Il est sorti avec des séquelles mal soignés, des parties génitales sérieusement touchées, l’empêchant de retenir ses urines depuis lors et une jambe amochée.
Faute de moyens pour se soigner, BIG OMS est aujourd’hui alité chez lui. Il déclare avoir déposé une plainte devant le Procureur de la République. Plusieurs personnes sont actuellement arrêtées suite à cette marche pacifique pour la libération de Ahmed Ould Samba.
Aujourd’hui, l’affaire de BIG OMS a été portée à l’international au niveau de plusieurs organisations des droits de l’homme, notamment celles concernées par les droits des artistes comme Arterial Network.
BIG OMS a besoin de soins médicaux dans un hôpital étranger et des appuis pour engager un avocat afin de poursuivre en justice l’Etat mauritanien à travers la police nationale et ses éléments.
Il faut dire que la police mauritanienne n’est pas à un cas près dans le domaine de la violation des droits de l’homme et de la répression sauvage contre les manifestations pacifiques. Presque tout le corps social est passé sous la botte de ses agents et de leur impitoyable agressivité, les femmes, les médecins, les retraités, les assoiffés, les ruraux, les fonctionnaires, les travailleurs, etc.
Cheikh Aïdara