On assiste, ces derniers jours, à une véritable cabale contre le ministre de la santé, Nedhirou Ould Hamed. On tente, par tous les moyens, de remettre en cause le travail, énorme, de réorganisation, qu’il a mené depuis sa nomination à la tête d’un département dont la complexité n’a d’égale que celle de son voisin de l’éducation.
Il faut dire, d’abord, que le contexte (de pandémie) se prête bien à cette campagne aux ramifications multiples. Il y a de la « résistance » aux réformes engagées, au sein même du ministère de la santé, que Nedhirou veut engager dans des réformes nécessaires de bonne gouvernance (donc, de transparence). Il y a la puissante corporation des importateurs de médicaments « tout-venant » qui a permis à des fortunes colossales de se constituer, quitte à mettre en danger la vie des citoyens. Il y a enfin cette cinquième colonne qui, à travers les réseaux sociaux, cherche à remettre en cause le pouvoir de Ghazouani à travers ses ministres les plus performants, et ramener la Mauritanie à cette crise qui était sa « normalité » tout le long de la décennie 2009-2019.
Ceci dit, il y a certainement des ajustements à faire dans la gestion de la pandémie du Covid-19 et dans le traitement de la question de l’approvisionnement du pays en médicaments, notamment ceux qui concernent les maladies les plus graves. Le ministre de la santé doit prendre en main cette question et proposer au président de la République une solution d’urgence en attendant la mise en œuvre de la stratégie qui, dans tous les cas de figure, ne devrait pas nous ramener à une situation d’avant, avec une mafia du médicament sans foi ni loi.
Sneiba Mohamed