Bilan des deux premières années du président Ghazouani : bâtir un Etat fort et moderne au service du citoyen

ven, 30/07/2021 - 08:28

 

Habituellement, le bilan d’un Président s’effectue à mi-mandat, pour voir comment le programme électoral lui ayant permis d’être élu est mis en œuvre, ou à la fin pour évaluer ses chances d’être réélu. En raison du caractère exceptionnel d’une situation caractérisée, depuis fin 2019, par une pandémie du Covid-19 que d’aucuns n’hésitent plus à appeler « la peste du siècle », l’exercice de style que constitue l’examen du bilan de deux années de gouvernance Ghazouani est une occasion à saisir pour montrer comment, malgré la crise sanitaire, le programme « Taahoudati » se met en place, en fonction des axes qui le fondent.

 

Le meilleur des arguments à fournir, pour ceux qui doutent, est cette volonté de bâtir un Etat fort et moderne dont la finalité Une est d’être au service du citoyen. Cette volonté s’est affichée, dès le début du mandat, par le choix des hommes et femmes capables de traduire sur le terrain la Volonté présidentielle (le programme « Taahoudati »), tant au niveau du Gouvernement, maître d’œuvre de l’action de développement engagée sur cinq ans, qu’au niveau du parti au pouvoir, l’Union Pour la République (UPR) qui, de façon démocratique a renouvelé ses structures dirigeantes pour accompagner la refondation en cours depuis l’investiture du 1er août 2019.

Le second acte fort posé par le président de la République est l’affirmation de la séparation des pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire) comme fondement d’une démocratie en construction, après une décennie de « démo-gâchis ». Libéré de l’emprise d’un Exécutif qui se croyait omniscient et omnipotent, à tel point qu’il disait lui-même, à un grand média étranger qu’il « contrôlait tout », le pouvoir Législatif a mis en place une Commission d’enquête parlementaire (CEP) qui a épluché plusieurs dossiers de la décennie 2009-2019 et a transmis le résultat de ses investigations à une justice qui, aujourd’hui, savoure une indépendance affirmée et assumée. 

Autre aspect de cette construction d’un Etat fort et moderne : les efforts de renforcement de la décentralisation et des pouvoirs des collectivités territoriales et des initiatives communautaires. A tous les échelles de l’administration (ministres, secrétaires généraux, directeurs centraux, walis, hakem, etc.), les missions, clairement définies, sont assumées par les personnes nommées. La responsabilisation prédispose cependant à une obligation de résultats devant un Exécutif qui exerce, avec calme et sérénité, ses fonctions de suivi et de contrôle pour parer à toutes éventualités de déviation dans un mode de gestion décentralisée.

La mise à niveau de l’administration, longtemps victime d’une bureaucratie aux relents néocolonialistes, est une action de salubrité publique qui n’a pas échappé au président Ghazouani qui en a fait une priorité dans les mesures  visant à rationaliser la gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat, cheville ouvrière de la nouvelle gouvernance vertueuse à mener dans le cadre du programme « Taahoudati ». Ainsi instauré, l’élan vers la transparence de la gestion de la chose publique devient le credo d’une gouvernance fluide et responsable appliquant, sans discrimination, le principe de la sanction et de la récompense à ceux qui ont bénéficié de la confiance du Président de la République pour être aux avant-postes de l’exaltante mission du service public.

Cette politique du soft power, faisant le départ entre vitesse et précipitation, a aussi donné des résultats probants au niveau de la gestion des dossiers de politique interne (rapports avec l’opposition, les organisations de la société civile et les médias) et de la politique extérieure mauritanienne, tant au plan sous-régional (Maghrébin, G5 Sahel, Cedeao) qu’international (UA, UE, Ligue arabe, Otan). Au nom du G5 Sahel, le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a initié et conduit une initiative visant l’allègement de la dette des pays en développement pour faire face aux effets du Covid 19 et la relance de la croissance de leurs économies. Un leadership dont les résultats ont été perçus, sous forme de moratoire et de rééchelonnement de la dette pour bon nombre de pays africains, notamment du G5 Sahel, et en succès diplomatiques éclatants pour la Mauritanie au cours de ces deux dernières années.

Mohamed Ould Brahim