Ghassem Ould Bellali a encore prouvé, aux Mauritaniens et à tous ceux qui, de par le monde, ont suivi les élections municipales, législatives et régionales du 13 mai dernier, qu’il est bien le maître incontesté – et incontestable - chez lui, à Nouadhibou. Le parti El Insaf, au pouvoir, l’a appris à ses dépens, lui qui n’a pas voulu lui concéder le droit d’être député-maire d’une ville qui lui doit une bonne partie de ce qu’elle est aujourd’hui, en termes de développement socio-économique dans le cadre de ce que permet les prérogatives d’un maire.
L’homme a prouvé, une fois de plus, que les populations savent reconnaitre le mérite, malgré ce qu’on dit du caractère versatile de l’électeur mauritanien. Les gens de Nouadhibou, qu’ils soient habitants autochtones de cette cité qualifié, à raison, de capitale économique de la Mauritanie, ou des Mauritaniens venant de toutes les autres régions du pays à la recherche du travail, ont montré aux autres qu’on ne lâche pas une équipe qui gagne, comme celle sur laquelle Ghassem Ould Bellali, en vrai matador politique (ou capitaine de bateau, pour parler le langage des gens du bled), s’est choisi pour porter encore plus haut les challenges qu’impose une gestion communale rendue plus difficile par les prérogatives données à une Zone franche « inutile et incertaine », comme dirait Jean-François Revel.
Tribun hors du commun, autant qu’homme d’action au parler franc, le maire de Nouadhibou est tout aussi un homme du peuple. Ce peuple qui a dit « non » à ceux qui ont recouru à l’argent, à la tribu, et même à des considérations de race et d’ethnie, pour tenter de contrer un maire qui, lui, ne s’appuyait que sur sa foi en Allah et ses réalisations pour continuer à servir – et non à se servir.
Sid Mhamed Ould M’Haymed