A la suite d'un commentaire du magistrat Haroun Ideighbi, Directeur de la législation au ministère de la justice, dans un panel de réflexion sur le fondement historique et culturel de la mentalité esclavagiste dans la Société maure, Yehdih ould Dahi, le pseudo dévot d'une secte salafiste en Mauritanie, aurait déclaré, outré, que ce magistrat d'extraction esclave ne pouvait être un juge ou magistrat en raison de son origine sociale. Cette scandaleuse déclaration ne suscita aucun commentaire des tenants du Système, il a suffi que biram dah s'exprime sur la question pour que la cabale se déchaîne. La réaction épidermique et virale des milieux conservateurs rétrogrades, piliers du système de domination raciale et sociale, ne fait que confirmer les propos justes du juge. Aujourd'hui il faut être d'une malhonnêteté intellectuelle notoire pour ne pas reconnaître la nature esclavagiste et raciste de l'Etat mauritanien. Au-delà de l'évidence, il y a la réalité comme disait l'autre. Il est étonnant qu'à l'orée du 21ème siècle, il se trouve des esprits encore imbus de la culture et de l’éducation esclavagistes pour considérer le profil et les compétences des citoyens à l’aune de leur prétendue ascendance! Il est encore plus inquiétant que l’Etat et ses démembrements laissent prospérer ses considérations déshumanisantes pour s’en prendre plutôt, à travers une congrégation foncièrement commise à la préservation des intérêts du groupe, aux défenseurs de la dignité humaine et des valeurs républicaines comme le camarade Biram D. Abeid. Pire encore, ils versent dans l´apologie de la supériorité raciale dans un État qui se dit islamique, une religion qui prône l'égalité de tous les citoyens. Le prophète Muhammad (Paix sur lui) disait dans son sermon d'adieu: "Toute l’humanité descend d’Adam et Eve. Un Arabe n’est pas supérieur à un non-Arabe et un non-Arabe n’est pas supérieur à un Arabe. Un Blanc n’est pas supérieur à un Noir et un Noir n’est pas supérieur à un Blanc – si ce n’est par la piété et la bonne action". Les obscurantistes n'en ont cure. Leur courroux haineux et ethno-raciste ne s´est pas arrêté seulement au juge mais aussi au leader abolitionniste Biram Dah Abeid de l´IRA et à tous les combattants de la liberté qui s'insurgent contre l'ordre social et racial injuste établi et érigé en règle de gestion du pays. Si les propos réactionnaires et menaces de ces petits chauvins et racistes ne nous surprennent pas, la posture et le silence coupable et complice des autorités étatiques, eux, nous inquiètent. Ces sorties en audio et sur les plateformes digitales sont d'une extrême gravité; elles incitent à la violence, portent atteinte à la dignité humaine d’un pan entier de notre peuple et violent effrontément nos lois et les enseignements de notre religion. Par conséquent, ces dérives hystériques ne devraient laisser indifférentes toutes les personnes éprises de justice et de paix dans une république normale. Les Forces Progressistes du Changement (FPC), parti d’avant-garde et de combat contre l´hégémonie raciale et sociale en Mauritanie, condamnent avec la plus grande fermeté ces propos esclavagistes et l’idéologie suprémaciste dont ils sont une vile émanation, et appellent à des mesures énergiques contre ces petits obscurantistes et tous leurs complices. Les FPC apportent leur soutien sans réserve et leur solidarité militante au camarade Biram Dah Abeid, victime de menaces et d'une campagne mensongère des tenants du Système. Les adeptes tropicaux de l´excroissance moyen-orientale du national-socialisme nazi mauritanien doivent réviser leurs doctrines et tirer des leçons sur la défaite du baathisme en Irak et ailleurs. Les appels à l'unité nationale et à la justice de nos autorités doivent dépasser les simples vœux pieux et creux et se traduire dans les faits pour éviter au pays le démembrement. La lutte continue ! Nouakchott le 25 décembre 2023. Le département de la Communication des FPC